vendredi 5 avril 2013

c'est bon du popcorn au sirop d'érable

l’autre fois j’ai reçu une lettre du registrariat de l’uqam avec mon nom dessus. je l’ai ouverte avec empressement pour y trouver une feuille pliée en trois, sur laquelle je pouvais déjà lire, écrit en gros avec un point d’exclamation, un félicitations tout bien centré qui précédait un paragraphe disant à peu près (je l’ai su en dépliant la feuille)

yo yo yo
acceptée
maîtrise
sup sup sup

(le registrariat de l’uqam fait du rap c’est pour ça. ça rend les lettres formelles un peu plus funky.)

bon depuis ce temps-là j’épie mes profs j’me magasine un directeur ou une directrice de recherche. je mesure le sex-appeal de leur intelligence, l’intérêt de leur domaine d’expertise, le charme de leur personnalité.

pis là je suis dans marde parce que je suis intimidée.

mettons je travaillerais avec samuel archibald. l’autre fois je l’ai juste croisé dans un corridor, il m’a saluée pis j’étais tellement gênée que j’ai gloussé comme une maudite étudiante groupie. bon ça a quand même fait ma journée, que je venais de passer jusque là à pleurer ma vie parce que j’étais allée porter ma démission au renaud le matin.

COUP DE THÉÂTRE

ben oui c’est fini c’est révolu le temps de librairie. vous trouverez votre hosto d’exemplaire de fifty shades sans moi.

jeudi 21 mars 2013

gary s'est enfui de l'aquarium

gary est mort.

parce qu’ici c’est l’attraction première (en concurrence avec le hamac), isa regardait les animaux de notre aquarium et en faisait le compte. pomme et arnaud les escagots étaient présents. les néons des quatre ou cinq générations aussi (parce qu’ils se reproduisent constamment, ceuze-là).

mais il manquait le crabe.

ça fait qu’on s’est tous rassemblés autour de la maison des poissons et des fruits de mer pour chercher gary. ben voyons, qu’on se disait, un crabe ça disparaît pas de même. pis en plus ça peut pas survivre trop longtemps hors de l'eau, c'est dangereux.

c’est olivier qui l’a trouvé ; il était coincé entre la boîte extérieure du filtreur et la vitre de l’aquarium, séché.

pis là olivier voulait manger sa pince pis on a trouvé ça vraiment deg.

mardi 12 février 2013

futileries

ça y est je vais essayer d’être maître. j’écris ça pendant que je suis en train de pas faire mes lectures pour mon cours de poétique des genres (de marde). cohérente de même. c’est que j’ai l’humeur en fin d’hiver là avec les yeux qui veulent toujours se fermer. mais pour vrai je suis excitée. de finir mon bac pis de continuer.

l’autre fois thunder pis moi on s’en allait voir un show de louis-josé. en essayant de se stationner on est resté pris dans un banc de neige (classique). pis là y’a plein de monsieurs avec des chapeaux pis des boudins qui se sont multipliés sur un balcon. pendant vingt minutes, on s’est fait épier et juger par des bonhommes qui sont jamais, jamais venus nous aider. pendant qu’on rushait comme des demeurées avec un balais à fenêtre en guise de pelle. eille, de leur bord, ça procréait, là ! pis à la seconde où on a réussi à sortir de notre trou, ils se sont, tous autant qu’ils étaient, littéralement volatilisés. c’était pas fin en esti ça !

lundi 11 février 2013

outre-rouge

j’ai dit ça mais c’est la beauté aussi, surtout. la paix. celle dont parle la belle dans caf de flo.

l’imaginaire de l’automne s’est apaisé. je ne pense plus aux premières neiges de la même façon. et le temps passe. l’auto-symbole ne déambule plus dans toutes les rues, de toutes les villes ; ils ont élu depuis longtemps un nouveau modèle de l’année. ainsi le réel s’est vidé de ces objets à investir de mon imaginaire : je vois une image, un visage, et ça détonne comme un anachronisme.

maintenant,

je me souviens surtout du coup de fil survenu dans ta chambre, de nos corps tendus. je t’ai entendu poser des mots sur la fin, quelques secondes, et raccrocher.

j’imaginais le silence dans sa petite chambre de sainte-justine. les machines éteintes. le souffle disparu.

je me suis dit que ça allait prendre beaucoup d’amour.