mercredi 12 octobre 2011

tergiverse

j’ai rencontré un garçon au nom d’été au nom qui sonne comme une histoire à raconter alors j’écoute (500) days of summer c’est plus fort que moi. j’entends son nom des tonnes de fois ça donne envie de rire de sourire la bouche cachée les yeux gênés mais c’est assez. de trop penser je veux dire, même lui me l’a dit. toute la nuit tergiverse chantait fort dans ma tête j’aurais aimé me lever aller chercher mon ipod et l’écouter. mais j’avais peur de trop bouger, de perturber le souffle de la maison endormie.
il y a tout un cirque dans ma tête
et sous ma peau des cracheurs de feu
qui font la guerre à mon estomac

je suis partie le matin il faisait encore noir sans son numéro sans rien. je me suis rappelé la phrase vite écrite durant la nuit alors qu’il était plus loin, l’immense effet que me font les petites choses, je me suis rappelé je ne voulais pas oublier parce que ça faisait du bien. de parler avec un garçon de manger de la poutine d’en échapper partout sans me sentir ridicule. je suis partie parce que je pars toujours parce que je finis toujours par trop penser et tout gâcher. mais au moins l’espace d’un instant j’ai eu des étoiles dans les yeux, j’ai eu envie d’être amoureuse.

samedi 1 octobre 2011

la fin des haricots

hier au bar l’alcool coulait à flot entre nos lèvres de jeunes fringants libérés pour la fin de semaine. j’étais de bonne humeur et simon l’était aussi, genre on dépassait nos budgets en riant en se pokant le ventre, on buvait pour oublier qu’on était pauvre et on était pauvre parce qu’on buvait trop. on est même allé voir le dj pour lui demander de passer cinema mais il l’a jamais fait on était déçu. sinon une fois j’arrive au bar je tourne la tête et je vois l’architecte. en train de payer un verre à une fille, avec flirt et petite main au bas du dos. je comprends pas mettons. je comprends tellement pas que je me dis ben non c’est pas lui ça se peut pas. et pendant ce temps-là il s’en va l’air content sur le dancefloor récolter les fruits de son investissement. ça fait que j’espionne et je dégrise, je reconnais sa démarche son chandail sa barbe d’architecte. et je sacre, je sacre tellement que simon m’emmène un gin tonic pour me consoler. là oké c’est ben beau mais ça passe pas comment veux-tu. faudrait au moins qu’il sache que je sais. alors je descends et je le vois seul accoté sur un poteau.
- allô.
- heeey.
- qu’est-ce que tu fais ?
- ben. je sors !
- je veux dire, là tout seul.
sauf que c’est pas seul longtemps et la fille revient se faire enlacer de l’architecte qui nous fait les présentations. je ris jaune et elle sourit vrai tellement vrai qu’elle m’embrasse les deux joues avec un enthousiasme de fille qui se doute de rien.
- wow vraiment enchantée vous vous connaissez de l’école ?
et je lance un regard paniqué vers l’architecte qui dit nonchalamment :
- oh non on se connait pas ben ben en tout cas pas depuis longtemps amis communs genre...
et il ajoute en prenant la fille par la taille :
- bon ben on se recroise.
et il s’en va.


t’sais le genre de scène que tu te repasses trois millions de fois en tête en espérant avoir trouvé la réplique parfaite pour créer un malaise.
- vraiment enchantée vous vous connaissez de l’école ?
- pantoute je pensais qu’on se datait.
- vraiment enchantée vous vous connaissez… ?
- non j’attends qu’y me donne signe de vie mais j’réalise qu’y me niaise big time.
- vraiment enchantée… ?
- non on fourre crisse.


mais j’ai passé la soirée à le fuir et il a passé la soirée à se pointer à côté de moi avec sa chix sympathique pour que je le vois danser et que je finisse par sacrer mon camp.

aujourd’hui avec thunder on a pensé lui envoyer un clown chantant qui offrirait des ballons. il aurait pu chanter vive l’amour de françois pérusse ou quelque chose. on a aussi pensé lui faire livrer des fleurs avec une déclaration d’amour signée chix-sympathique… ça pourrait être drôle remarque.