dimanche 15 avril 2012

printemps

allô le vent tourne en écoutant lisa leblanc. ben écrasée dans mon lit à l’envers j’regarde mes meubles se vider tout seuls les boîtes s’empiler ma chambre m’oublier. j’me déménage un peu tout croche un peu en bas quand j’suis en haut – un peu enfant qui reste dans mon cœur de femme qui part. mes livres en entredeux dans dix caisses à s’en aller sur le bord de la porte d’entrée. c’est le printemps érable et rouge. me révolutionne de tout partout.

mais comment tu dors line si moi-même j’y arrive pas. quelle sorte de pilules tu prends pour que tombe le voile noir sous tes paupières – pourquoi le laisser là quand tu t’éveilles et nous regarde. regardes-tu ?

allô souvenirs inquiets sur les tablettes du garde-robe. je suis fille à talons à lettres-poussière ; femme à pantoufles et à toutou. je suis n’importe quoi et ça déborde des fois. mais
« t’es mon p’tit chat. »
et
« t’es mon p’tit chat aussi. mon p’tit chat douillet. »
en plein dans le mille et ça explique
mes yeux ouverts encore le soir
et le silence
au bout des doigts
sur ta peau
quand tu t’endors et te réveilles
à cause de moi

j’ai la révolution difficile
mais ça se peut