jeudi 25 août 2011

maudite affaire

on peut-tu se dire que c’est pas fun des rêves comme ça comme ceux de lui assis à côté de moi qui dit allô je suis là je veux dire je suis revenu je t’aime encore allô.
- gars tu niaises.
mais y’a pas de place pour en sortir parce que l’auto roule et je suis prise au milieu. je reste en partant et je pars en restant c’est du pareil au même mais c’est jamais suffisant. je rage et je respire je cherche le vent.
- come on.
t’sais moi je pense à ta fille-de-jacques-poulin qui te soulève tellement qui te voyage dans tout le québec. je pense à vous depuis la neige sur la route des fois dans le coin, ces fois-là où je m’en vais encore après le printemps après l’été, même après j’veux qu’tu sois là qu’tu la rencontres c’est important. c’est drôle on en a jamais reparlé genre on se sourit pour être poli mais je pense que je t’hais. parce que tu dis oublie tout ça c’est fini. pis après je me réveille toute seule dans mon lit.


pis là. tu vas et tu viens dans ma vie avec ta face de gars d’ailleurs que je sais pu c’est qui que j’ai même pas le goût de voir. pis t’es tellement friendly que tout le monde t’aime. même l’architecte est sur ton cas pis moi je vous regarde devenir chummy en pensant je m’en sortirai jamais bout d’viarge.
- heye y’est tellement cool le gars le connais-tu faut trop qu’on jamme ensemble.
ah crisse. ah pas lui avec.

samedi 20 août 2011

la fois de ma première bouteille de rouge

je m’habille pas j’écoute i want you
je travaille pas je chante i want you
avec mes cheveux de vent de vélo
mes yeux de danse sur i want you
un cil même pas de vœu juste
i want you


des bis devant un feu tu disais moi devant toi derrière parce que tu tournes le dos fille t’as les cheveux en boucane la face sombre de fille en peur de fille en lumière du bas du dos. sur toi devant toi la bouteille de vin lancée dans les bois on apprend des choses toutes en couleurs pendant que les autres sont partis chercher du mcdo pendant que tes mains de gars glissent sous ma jupe de fille. tu me tiens et je te laisse me tenir me serrer en sentant i want you.

le pied en sang je pense i want you
aux urgences j’imagine les couleurs du reste des choses de celles qu’on avait commencées en airs de tannantes apprivoisées. j’ai dû sourire la face dans ma chaise en roues avec le pied de fourmis toujours en haut du cœur. et m’endormir le nez dans la boucane de mes cheveux.


mon père à côté avec ses cerises et son thermos de thé
boo resté tout seul devant le feu avec sa bouteille de jack
champagne showers au max les membres qui tremblent la gomme au melon -
en rire


« une chance tes jambes sont faites.
- me niaises-tu j’suis tellement dûe ; j'm’en vas effrayer le docteur. »

vendredi 19 août 2011

the drunken politician leaps
upon the street where mothers weep
and the saviors who are fast asleep
they wait for you
and i wait for them to interrupt
me drinking from my broken cup
and ask me to open up
the gate for you






j’ai pas le goût de dormir j’ai le goût d’écouter i want you toute la nuit en boucle à l’infini.

mardi 16 août 2011

ted mosby, architect

on dira ce qu’on voudra mais les peurs ça tanne. on parlait de ça hier sur le quai du lac. j’avais le goût de boire pour oublier une bouteille cheap de dépanneur mais il était passé onze heures maudit. n’empêche c’était cool d’entendre simon qui plaidait pour la cause des buveurs noctambules. genre heye on est-tu passé dix-huit ans mettons pis on est-tu assez grands pour savoir quand est-ce qu’on a le goût de boire comme à minuit on peut-tu un peu. on chialait comme ça et moi je trottinais sur le trottoir pour franchir la même distance que simon alors qu’il ne faisait qu’un pas.
- heye t’es bonne tu marches vite thierry lui se plaint tout le temps genre y’est en skate mais c’est lui qui essaie de me rattraper.
- t’es con.
- j’sais que j’ai raison.
alors comme ça sur le quai sans bouteille mais avec les ouaouarons pis les canards on a jasé. je fixais un point dans les feuilles pis simon me répétait rush pas là arrête de rusher vis ta vie pis reste en vie yo. t’sais j’ai la chance d’avoir un ami comme lui qui me dit des affaires de même dans ces moments-là, qui passe un bras autour de mes épaules pis qui veut écrire un livre qui va s’appeler… oké je vous le dis pas. mais ça se peut que ça parle de keira knightley.
- kara quoi ?
- keira ! K-E-I-R-A.
- oké oké scusez.
en gros donc j’avais des nœuds dans l’estomac qui m’empêchaient de respirer. ça arrive ces temps-ci depuis le bal masqué. entre autres j’ai eu le goût de partir en thaïlande d’acheter une westfalia de faire le tour des amériques d’aller me réfugier à ste-adèle dans le chalet à sarah de jamais en revenir. mais j’ai dû rester parce que bon. je dois pas avoir le courage de ma fuite on dirait – ou ben l’argent.
 

qu’on se le tienne pour dit : je suis une trouillarde. maintenant peut-être plus que jamais. faque c’est légal d’abuser du shisha, han ? je veux dire, ça relaxe. ça goûte jésus.

ça commence avec le bal masqué. la colonie était partie pour la semaine et ça nous donnait l’occasion d’organiser un gros événement, quelque chose d’assez incroyable pour qu’on s’en souvienne des années durant. ça commence avec le bal masqué mais ça commence ailleurs aussi, toujours – avec l’appel de sarah, un bol de spaghetti ou un poisson rouge qui flotte dans un aquarium (poisson de satan).

ça commence ça commence c’est ben beau. mais se réveiller aux côtés d’un architecte – je dis ça comme je le pense – ça te déstabilise une coupe de bases mettons. genre mes bases de petite fille qui trippe en silence et qui comprend pas grand-chose en général.  après ça je regarde des épisodes de how i met your mother avec sarah et on tombe sur celui qu’on pouvait pas mieux tomber dessus. t’sais l’épisode où barney se fait passer pour ted toute une nuit durant ("ted mosby, architect.") pour prouver que "oh my god, architects are hoooot !" bon. faque c’est ça. sarah se marre pendant que je me tape la tête contre le divan.