mercredi 23 novembre 2011

les mondes parallèles

hier je marchais sur mont-royal et je me suis arrêtée dans un petit café, ça faisait pas longtemps que j’étais levée même que j’étais encore un peu endormie, et je pense que j’ai vu les fourchettes. ça m’a fait drôle je la trouvais belle mais je lui ai pas dit, je me suis caché le nez dans mon foulard et j’ai baissé les yeux. de toute façon je vois mal de loin alors peut-être que je l’ai rêvée, peut-être que j’étais encore en train de dormir dans le fond.

samedi 19 novembre 2011

« plus la distance augmente et plus l'écran s'élargit où je te vois avant de m'endormir [...] ça n'a l'air de rien mais ça te trouve beau et ça te veut du bien »

c’est une histoire d’aimants comme on en trouve sur les frigos ou dans les films. j’ai levé les yeux vers lui et ça m’a fait comme un choc oups. j’ai pas fait exprès mais je l’ai fixé comme ça je sais plus trop combien de temps mais assez pour qu’il s’en rende compte et qu’il me fixe à son tour. je souriais je pense ou en tout cas bientôt je riais parce qu’il me faisait des grimaces de maudit tannant et moi j’aime ça les tannants. en plus il avait un déficit d’attention : trop occupé à me divertir, il réagissait plus vraiment aux salutations des gens autour de lui, même il avait un peu l’air attardé avec ses yeux dans le même trou. alors il a tendu une main vers moi et je lui ai tiré la langue. alors il s’est approché de moi et j’ai mis une main sur son ventre pour l’arrêter. alors il m’a prise par la nuque et m’a renversée pour m’embrasser.

et ça dérègle mes heures dérègle mes nuits depuis cette fois-là de sa fête. il disait c’est ma fête t’es mon cadeau je te laisse pas partir. c’est vrai je suis jamais partie même qu’il m’arrive de l’attendre durant la nuit assise devant sa porte avec un livre, même que je marche même que je cours pour arriver plus vite près de lui, même qu’il m’emmène déjeuner même qu’il m’apporte un café au lit. moi dans la vie je pellette des nuages que je lui ai dit alors il m’appelle nuage et me serre fort quand on s’endort.