dimanche 19 décembre 2010

certaines choses

photo : Joanie Arredondo
mais si j’écris autant c’est probablement parce que j’en souffre. parce que l’orgueil me permet pas de l’avouer autrement. je le dis et ça reste moins. je le dis et c’est figé dans le temps, hors de moi, sublimé aussi. dans l’écriture, je peux me permettre d’être laide ; ça revêt la beauté de la fiction. je peux être sale comme dans salope comme dans je me suis égarée depuis jusqu’à ne plus comprendre le sens des cuisses qu’on ouvre. jusqu’à m’écœurer jusqu’à me laisser prendre et avoir mal et le taire. j’ai tué la romance à coups de baises vides. je veux dire : j’ai laissé mon cœur d’enfant dans une boîte à souliers qui prend la poussière dans mon garde-robe. à côté des mots d’amour, des photos frippées et des fleurs séchées.

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