lundi 29 octobre 2012

« petit traité sur méduse »



c’est-tu l’automne ou ben autre chose pareil l’effet est là. j’en reviens à taper du bout des doigts des mots qui ne sont pas encore là. « il faut dire que l’enfer est le nom du monde pour tous les habitants du monde. » c’est ben énigmatique ça quignard pis à part ça c’est pas jojo. je m’en viens attends donc que j’arrive à comprendre ton livre.

« je t’apprendrai à te méfier des phrases,
de ces idées d’hommes dont tu ne vois pas le visage. »
- grenouille-rej

c’est ça qui arrive. l’approche psychanalytique du texte littéraire m’aura prise en son sein, et je me souviens de son effet, mais je cherche encore comment. écrire, c’est encore et toujours découvrir

le nom sur le bout de la langue

sinon il me reste encore un an à m’asseoir sur ces bancs-là. à frotter ma langue à des livres des profs des bureaux des verres en carton à café. est-ce que j’ai hâte je sais pas. d’un coup que je tomberais de l’autre côté du langage, de l’autre côté de l’oubli.

mais plusse longtemps d’un coup que j’en reviendrais pas l’automne suivant. j’aurais l’air de ce que quignard dit

comme celui qui tombe sous le regard de méduse se change en pierre,
celle qui tombe sous le regard du mot qui lui manque a l’apparence d’une statue.

j’aurais l’air de ça à l’infini.
d'une statue sans mots à l'infini.

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