(cashback)
le plus dur c’est la nuit. à l’heure des amants encoquinés, tannants et essoufflés, fatigués mais toujours énergisés exprès pour ça. je le dis parce que je le sais, parce qu’on était pareil, surtout parce que maintenant tu fais ça avec une autre. quand j’y pense, je serre les yeux fort pour chasser les images, pour cesser d’avoir la gorge nouée. c’est enfantin je sais. je vois bien que ça reste.
je dis beaucoup de choses, certainement moins que j’en pense, parce que sinon je parlerais trop (de toi). je dis des choses comme : crache pas là-dessus va, t’en fais pas pour moi, j’espère que c’est celle qu’il te faut. je dis : arrête d’avoir peur et fonce, aime-la parce que c’est beau, parce que c’est fou et doux, parce que ça passe et qu’il faut pas que tu l’aies manqué. c’est comme ça, devant toi il faut que je sois la plus forte, il faut que je t’aime assez pour te laisser partir sans pleurer.
mais je dis pas que le soir je me couche encore du côté gauche du lit, je dis pas que je laisse ta place intacte et que j’espère recevoir un appel de toi en plein milieu de la nuit. je dis pas que je souhaite que le sexe avec elle soit moins bon, ou qu’elle soit moins cochonne. je dis pas que je voudrais que tu la compares toujours à moi et qu’elle soit jamais assez.
au fond, j’aimerais ça que tu t’ennuies de moi autant que je m’ennuie de toi.
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