lundi 4 avril 2011
5 * 6 * 7 * 8
on était à québec pour la fin de semaine parce que samedi soir c’était le temps de kicker des culs. on s’est pointé devant les juges avec nos converses pis nos lèvres rouges pis tout le monde criait. dans ce temps-là attendre que la musique parte c’est long longtemps : on meurt environ trente-deux fois. sauf qu’y faut pas que ça paraisse. on regarde les juges dans les yeux pis faut avoir l’air aussi méchant qu’eux. faut qu’on ait l’air de s’en foutre comme des adolescents qui s’en foutent. après on oublie de respirer jusqu’à la fin de la chorée on faiblit mais faut pas que ça paraisse. faut jamais que ça paraisse. quand tu fais une semi-split que tu tombes en pleine face que ton bâton sort de ta poche que tu fais le bout du bâton sans bâton ; les juges doivent n’y voir que du feu. même chose quand la fille manque son front flip final. parce qu’être din airs tout écartillé c’est vraiment subtil t’sais, surtout quand toute l’attention est concentrée sur toi. reste quand même qu’on a eu la deuxième place pis qu’après on a pu boire dans l’hotel pis danser sur michael jackson avec les daddy cool.
l’autre fois les parents sont rentrés d’un souper après moi qui revenais d’un party. ils étaient saouls pis pas moi. mon père renversait de l’eau minérale sur mon plancher de chambre sans s’en rendre compte pis ma belle-mère criait : « voyooooons, P ! tu pisses partout sur le plancher ! » pis ils me racontaient leur soirée dans un spa pis comment N. était tombée en pleine face « parce que c’était glissant. »
samedi soir les daddy cool prenaient des shooters de jack daniel’s pis faisaient des jokes de cul. nous les jeunes on était sorti au dagobert mais c’était tellement de la marde qu’on était revenu au concorde après même pas une heure. au sous-sol les adultes étaient saouls pis pas nous. faque on s’est joint à eux on a dansé sur girls just wanna have fun en même temps que les papas se promenaient avec des boas roses dans le cou. V. pis moi on se trouvait ben drôle on se disait heye y’est trois heures du matin on pourrait cleaner oubliez pas les filles le bras y va là quand on fait la slide pis attention aux niveaux. après ça on a fait des danses en ligne pis C. arrêtait pas de dire que j’étais matante parce que je voulais jamais arrêter.
- heye écoute j’aime ça moi les danses en ligne c’est le fun pis j’aime ça danser sur des tounes quétaines écoute c’est donc beau la vie !
faque on a fait du freestyle de matante en répétant que c’était donc beau la vie pis la musique pis la jeunesse.
j’ai oublié de dire que ça nous a pris un temps rare avant de trouver le party du sous-sol de l’hotel. quelqu’un avait entendu que ça se passait au 1118 faque on a pris l’ascenseur jusqu’au onzième mais rendu là y’avait aucun bruit. on a écouté à toutes les portes pis finalement on a cogné à celle où on entendait des gens parler. y’a une fille qui a ouvert mais t’sais le genre de fille que tu connais pas pantoute là ? c’est ça. après avoir fait tous les étages - c’est-à-dire vingt-cinq - parce que le chum à V. a eu le bonne idée de peser sur tous les pitons de l’ascenseur pour crier à chaque étage : « HEEEEYYYEEEE VOUS ÊTES OÙ !?! », on est finalement arrivé au sous-sol pis c’est ça.
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moi je t'encourage à faire des articles
RépondreSupprimeralors je te fais des commentaires gentils
allez allez t'es capable!
ps; la photo, J. en témoignera, fait tellement myspacexcorex2007
RépondreSupprimerhahahha wow !! Belle description T. j'adore
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