mardi 8 mars 2011

petits bleus

je sais pas si c’est le décor excessivement blanc, ou l’éclairage pur, accentué par le ciel bleu et le tapis de neige… mais quoi qu’il en soit, je m’ennuie de mon chat. avant, quand la maison était déserte, je m’installais sur la table de la salle à dîner pour rédiger et boire d’innombrables tasses de café et de thé. mon roux de chat venait se coucher sur le divan à côté du foyer. alors je faisais un feu et on se blottissait ensemble, il posait une petite patte sur ma joue en ronronnant. j’attendais l’inspiration comme ça pendant quelques minutes, et après je pouvais attaquer mes travaux.

c’est con les chats qui meurent. qui se noient dans une piscine au mois de novembre. c’est morbide aussi, et laid (et un peu drôle aussi car c’est saugrenu). mais ce qui arrive c’est qu’on se rend pas compte à quel point ils importent. ils sont mous, les chats, se déplacent à pas feutrés pour mieux s’écraser ailleurs. le mien me saluait le matin, ou lorsque je rentrais le soir. s’il n’était pas profondément endormi, il me suivait dans la maison, à l’affût de ma routine. l’été, dehors, il chassait les papillons, entrait en conversation avec la chatte d’un voisin… bref, il était si présent et ça devenait tellement habituel que j’en venais presque à trouver ça banal.


et pourtant.

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